Eglise Saint Médard

L’actuelle église de Saint-Mars-du-désert a été construite sur les plans de
l’architecte nantais Henri Gilée (1816-1885) à partir des années 1850 à l’emplacement d’une plus ancienne église dont l’origine remontait au X ème siècle démolie en 1849.
Cet édifice est situé au cœur du bourg et il constitue aujourd’hui un des éléments fondamentaux du patrimoine architectural et historique de la commune.

Ses Cloches

Son Patrimoine

Son histoire .

Xlème siècle

La première église de la paroisse est l’abbaye de Soissons, dont l’abbatiale royale du V ème siècle porte également le nom de Saint-Médard, fonde une communauté religieuse dédiée à saint Médard qui est à l’origine du bourg actuel. L’église fut vraisemblablement construite sur l’île de Saint-Denis, dans les marais des bords de l’ Erdre, où un cimetière mérovingien a été mis à jour. L’église Saint-Médard n’était tout d’abord qu’une simple nef de 18 mètres de longueur pour 7 mètres de largeur, le chœur, de forme carrée, faisait 4 mètres de longueur. Dans le pignon du chœur étaient présents des vitraux en couleur, alors que dans le reste de l’église il n’y avait que trois ou quatre petites ouvertures. Une grande arcade séparait la nef du chœur.

XVII ème siècle

1686 : Visite de l’église Saint-Médard par l’archidiacre de Nantes. En cette occasion un procès-verbal est effectué. Il en ressort, après la visite de l’église des fonds baptismaux et du cimetière, que l’église est déjà en mauvais état et certaines ornementations ont dû être ôtées.

XVIII ème siècle

1715 : première sacristie les objets du culte et où s’habille le prêtre avant les cérémonies.
1716 : L’église dotée de lambris.
1734 : Première cloche de l’église bénie.
1762 : Seconde cloche bénie.
1773 : Démolition de la voûte entre la nef et le « chanceau » car elle est trop basse.
Cette même année les deux portes de l’église furent refaites à neuf ainsi que les stalles et un pupitre pour le chœur.
1793 : piller l’église également pris les deux cloches (1734 et 1762) pour les faire fondre.
1796 : L’église et cimetière mis en vente mais la vente n’aura pas lieu.

XIXème siècle

1805 : Acquisition d’une nouvelle cloche et construction du nouveau confessionnal.
1806 : L’église est entièrement reblanchit.
1808 : Réparation des lambris de l’église et plusieurs autels sont « rafraîchis ».
1810 : Confection d’une chaire à prêcher ordinaire par Joseph Lerat.
1813 : « Quelques petites réparations » sont effectuées à l’intérieur de l’église.
1819 : Chapelle Nord
1820 : Reconstruction de la sacristie
1821 : Chapelle Sud
1823 : Le chœur et les chapelles accueillent divers ouvrages de boiserie, peinture et platrerie, on y plaça aussi trois tableaux. La même année les lambris du chœur sont peints en bleu et sont agrémentés d’étoiles dorées.
1827 : Réparation des lambris dans la nef.
1833 : Ouverture dans la nef de « quatre croisées ».
1838 : Carrelage du chœur en noir et blanc.
1839 : « On fit accroître les quatre croisées de la nef », on agrandit également la grande porte et l’on répare la couverture.
1849 : Devenue trop petite pour les fidèles malgré les agrandissements par la construction de la sacristie et de deux chapelles on démolie l’ancienne église au profit de la nouvelle. L’ancienne église « n’était pas susceptible d’embellissements », elle était basse, les murs ne tenaient plus debout, la charpente était pourrie et l’aiguille de la flèche du clocher brisée. Il n’y avait pas d’autre parti que de la refaire en entier à neuf. Plans et devis sont dressés par l’architecte Henri Gilée. Le devis se monte à 28 808 francs pour la reconstruction du chœur, des chapelles et de la nef. Les travaux sont effectués par l’entrepreneur nantais Toussaint Menand excepté la voûte qui est l’œuvre d’Eugène Bernard, entrepreneur de platrerie. La nouvelle église, que nous côtoyons encore aujourd’hui, est alors reconstruite selon un style Néo-gothique ogival.
La démolition commence par le chœur et les chapelles. La nouvelle église est plus reculée que ne l’était l’ancienne, elle déborde sur les jardins et prés environnants.
27 juin 1850 Elle est bénie par l’évêque de Nantes, Monseigneur Jaquemet, alors en visite à Saint-Mars-du-désert.
1855 : On commence la voûte, œuvre d’Eugène Bernard.qui ne sera achevée qu’en 1859. On fait encore appel à Monsieur Bernard placé sous le contrôle de l’architecte Gilée. Mais dès l’exécution des travaux des nervures apparaissent dans la nef. La voûte sera reprise trois fois en 1853, 1856 puis 1861.
1862 : L’architecte Henri Gilée et l’entrepreneur Eugène Bernard sont contraints de prendre la reconstruction de la voûte à leurs frais selon l’article 792 du Code Napoléon qui stipule que l’entrepreneur qui a construit l’édifice et l’architecte qui a dirigé et surveillé la  construction sont responsables durant une période d’une dizaine d’années de l’ouvrage. Une solution à l’amiable est préférée à une solution judiciaire.
1863 : Achat d’un orgue pour le chœur et d’une horloge pour la sacristie.
1867 : Suite aux travaux de la voûte l’église se trouvait dans un état de « malpropreté ». Il est alors décidé de réparer tout l’intérieur et d’effectuer quelques ornementations. Pour cela on fait mandater l’architecte Emile Perrin qui après examen déclare que la voûte malgré toutes les réparations faites, risque de s’écrouler à tout moment. Il préconise donc sa démolition au profit d’une reconstruction à neuf et dans une autre forme. Lucien Mercier se charge de la démolition puis de la reconstruction de la voûte l’année suivante pour un montant de 24 000 francs. La fabrique se retrouve avec une dette de 14 000 francs.
1869 : Acquisition d’un chemin de croix.
1873 : Don de Monsieur Corbineau de deux autels. L’un est consacré à la Sainte Vierge, le second à saint Joseph.
1877 : Baptême des 4 cloches
1886 : Réparation de « tout l’intérieur de l’église » et acquisition d’un nouveau chemin de croix.
1889 : réalisation du Dallage de l’église en ciment.
1890 : Fin de la reconstruction de l’église actuelle et réparation de la façade extérieure de la cour.

XXème siècle

1953 : Remplacement de l’ancienne horloge par une nouvelle horloge électrique.
1954 : Incendie accidentel de la sacristie côté Nord.
1961 : Monsieur Auzas, inspecteur des monuments historiques, visite les objets d’art de l’église Saint-Médard. Il s’intéresse entre autre à deux statues de la Vierge au grand salon, au Christ de la sacristie pour son bois d’origine, à deux calices, au « bénitier » de la Picherais ainsi qu’à une photo de la Croix de la Bernardière.
1962 : Trois objets que possède l’église sont classés au titre des monuments historiques.
1981 : restauration de l’intérieur de la sacristie d’infiltrations d’eau.
1982 : La mairie fait entreprendre de grands travaux à l’extérieur de la cour : crépissage, peinture, couverture
1983 : Certains vitraux sont remplacés même année : avancement du maître-autel pour qu’il soit au milieu du chœur et ainsi célébrer la messe face aux fidèles. Les travaux d’exécution consistent en un nouveau sol et une retaille de la pierre d’autel.
1984 : Restauration du clocher, des clochetons, de la balustrade et de la façade Ouest
1999 : restauration de la façade Nord ainsi que de la charpente de la nef de l’église à cause de problème d’homogénéité de la maçonnerie et mauvais maillage des contreforts entre autre.) Des témoins sont placés pour surveiller l’évolution de la façade Sud. Les témoins sont relevés au moins deux fois par an par les services municipaux. Le clocher et le transept seraient également à restructurer.
2007 : travaux de restauration des façades latérales, des sacristies, du chevet et des intérieurs

Les cloches de l'église

  • La première se nomme, MARIE AMELIE. Elle est la plus grosse,
    elle pèse 1300 kg. Sa note musicale est le RE.
  • La seconde MARIE ELISABETH.
    Elle pèse 800 kg. Sa note est le FA.
  • La troisième MARIA GEORGETTA. Autrement dit Marie Georgette.
    Son poids est de 600 kg et sa note est le SOL.
  • La quatrième ANNE LEONTINE.
    Elle pèse 400 kg et donne le LA.

    Les quatre cloches furent baptisées sous une pluie d’orage le mardi 7 août 1877. L’église était comble.Le « conseil municipal » et « conseil de fabrique » formaient des rangs d’honneur. Les familles nobles, les prêtres de la région ( dont M. l’Abbé DUBOIS, délégué par Rome) étaient là bien-sûr. Mais il y avait aussi une foule de paroissiens et d’étrangers accourus pour la cérémonie. La nef était dissimulée par des draperies et chacune des quatre cloches enrubannées, étaient entouré par ses parrain et marraine.
  • MARIE-AMELIE avait pour parrain M. Charles De CADARAN, chevalier de l’Ordre de Pie X et pour marraine Mme DE LARCHER. Elle était présentée au nom de la fabrique de Saint-Mars-du-Désert.

  • MARIE-ELISABETH avait pour parrain M. Étienne GANUCHAUD, maire et pour marraine Mme DECROIX, épouse du Conseiller Général. C’était la cloche paroissiale proprement dite.

  • MARIA-GEORGETTA était entouré de M. Georges GANUCHAUD et de Mademoiselle Marie PAGEAU.

  • ANNE-LEONTINE, de M. Léon de SAINT-QUENTIN avec Mademoiselle Anne ROBIN.

Son patrimoine

Les fresques Lemasson

Suite au projet de démolition par la mairie de la maison des frères Lemasson , l’association patrimoine a travaillé de concert avec les élus pour la sauvegarde d’une fresque réalisée à l’intérieur de cette batisse.

Peinte en 1923, l’œuvre est une copie partielle et agrandie d’une fresque de Giotto, à Padoue (Italie), la dépose a eu lieu en juillet 2017. Elle a rejoint les autres fresques de frères Lemasson dans l’église sur le mur ouest du transept nord au dessus de la porte.

Article Ouest-france 

La statue Saint Médard

Saint Médard , patron de l’église à Saint Mars du Désert

Cette statue a été réalisée en 2011, sous l’impulsion de l’association patrimoine en remplacement de l’ancienne statue St Médard en plâtre détériorée par le temps.

Créée par Gilles Carré, artiste plasticien de Chemillé, son coût s’élevait à 2000€ en 2010.
Elle a été bénie par le Père Christophe de Cacqueray, curé à Saint Mars du désert, le 4 septembre 2011. article Ouest-France du 26/08/2011

Sa mise en place a été réalisée le 8 octobre 2011.article Ouest france du 8 octobre 2011